Les passeports lisibles à la machine remplissent simplement les informations qui figurent déjà sur la page photo de votre passeport (votre nom, votre prénom et votre second prénom, votre date de naissance, votre sexe, le pays de délivrance du passeport et le numéro du passeport). Un passeport anciennement lisible à la machine est lu optiquement (comme un scanner de documents ou un appareil photo) par le lecteur de documents, la série de chiffres figurant au bas de la page de la photo ("<< XXX 123 <<") étant décodée par l'ordinateur. Les passeports biométriques fournissent également à l'ordinateur, via la puce RFID du passeport et le scanner RFID du lecteur de documents, les mêmes informations, ainsi qu'une version numérique de la photographie figurant sur votre passeport. Sinon, s'il n'y a pas de lecteur de documents ou si le lecteur de documents n'est pas disponible, l'agent peut saisir manuellement les informations.
Vous trouverez ci-dessous le système de requête LIP utilisé par le CBP pour scanner votre passeport dans les aéroports et les terminaux de navires de croisière. Comme indiqué ci-dessus, les espaces vides en haut de l'écran sont remplis en scannant votre passeport ou alternativement en saisissant manuellement les informations. La photographie numérique figurant sur un passeport biométrique s'affiche dans le carré situé dans le coin supérieur droit de l'écran. L'interrogation du LIP autoroutier aux frontières terrestres fonctionne sur le même principe - sauf que les informations relatives à la plaque d'immatriculation du véhicule du voyageur sont également saisies dans le système.
Après avoir saisi les informations, l'ordinateur va rechercher le nom de la personne dans diverses bases de données du CBP et d'autres services répressifs. Des bases de données sont conservées pour les infractions à la législation sur l'immigration et sur les douanes. Des recherches sont également effectuées dans diverses bases de données d'INTERPOL, dans le National Crime Information Center du FBI ainsi que dans le Centre d'information de la police canadienne de la Gendarmerie royale du Canada, afin de trouver des avis de recherche ou des mandats, ainsi que des éléments criminels qui pourraient rendre le voyageur inadmissible.
S'il y a une correspondance possible entre les noms, le système examine plus en détail la date de naissance et attribue un score de 0 à 100. Une correspondance à 100 % est celle où le prénom, le second prénom et le nom sont exactement les mêmes, ainsi que la date de naissance. Les avis de recherche et les mandats peuvent également être accompagnés de diverses mises en garde - telles que "connu pour échapper à l'autorité" ou "violent" afin de permettre à l'agent de déterminer les mesures appropriées à prendre.
Si le voyageur a besoin d'un visa, la case immigration rappellera également à l'agent de vérifier la présence d'un visa. Si le passeport est détecté par l'ordinateur comme étant frauduleux ou volé (à partir des bases de données d'INTERPOL), cela sera également noté ici.
Enfin, en bas, il y a deux boutons (non montrés dans la capture d'écran) - "libérer" ou "référer". Si le voyageur ne doit pas être renvoyé à l'inspection secondaire, l'agent cliquera sur libérer, tamponnera le passeport du voyageur (à l'exception des passeports américains et canadiens - qui ne sont tamponnés que sur demande ou à la discrétion de l'agent) et codera le formulaire de déclaration pour que le voyageur soit libéré. Si l'agent décide que le voyageur doit être renvoyé à une inspection secondaire, il clique sur le bouton de renvoi et demande ensuite à l'agent quel type de renvoi (secondaire d'immigration ou secondaire de douane - les deux peuvent être cochés) et quelle est la raison du renvoi (obligatoire - par exemple, marchandises à déclarer ou surveillance du voyageur, ou sélectif - par exemple, l'histoire du voyageur ne tient pas debout, l'agent veut enquêter davantage). Le système génère également des renvois aléatoires à un taux de 2%, et s'il y a un renvoi aléatoire ou un avis de recherche sur le voyageur, le bouton de libération est automatiquement bloqué. Une fois que le voyageur a été orienté, l'agent note le "code d'accès" quotidien et code la raison de l'orientation sur le formulaire de déclaration et demande au voyageur de réclamer ses bagages. Le passeport du voyageur ne sera pas tamponné car il n'a pas encore été autorisé à entrer, étant donné qu'il est soumis à une inspection supplémentaire. L'agent de pointage (celui qui garde la sortie et collecte les formulaires de déclaration du voyageur) vérifiera le code sur la carte de déclaration, et si le code de réussite est présent, le voyageur sera dirigé vers une inspection secondaire.
Que vous ayez été référé ou non, votre passage dans le port sera noté dans la base de données du CBP. Tout agent lors d'un futur voyage pourra ressortir les détails de ce passage, qui note la date et l'heure du passage, le lieu (jusqu'à la voie ou le kiosque en libre-service que vous avez utilisé), le numéro du passeport utilisé, si vous avez été renvoyé ou non à l'inspection secondaire, si vous avez été renvoyé, les raisons du renvoi et le résultat final de l'inspection secondaire. L'ID utilisateur de l'agent qui a scanné votre passeport est également noté. Dans le cadre d'un accord avec le Canada, ces informations sont également partagées avec l'Agence des services frontaliers du Canada et, à ce titre, les entrées aux États-Unis depuis le Canada sont notées comme un enregistrement de sortie pour le Canada (et vice versa) - ce qui permet aux autorités canadiennes de sévir plus facilement contre les éventuels overstayers ou les Canadiens qui surévaluent leur durée d'absence afin de demander une exemption de droits de douane à laquelle ils n'auraient en réalité pas droit à leur retour au Canada.
Source : Je suis un agent du CBP